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23 novembre 2024

Suisse : La position des pays d’Afrique dans la décision de l’Assemblée générale des Nations Unies contre la Russie

L’Assemblée générale des Nations unies a voté, ce jeudi 7 avril 2022, l’exclusion de la Russie au cours d’une session spéciale urgente sur l’Ukraine. La suspension de Moscou prend effet immédiatement.

Les pays du continent africain ont montré leurs positions lors du vote pour l’exclusion de la Russie du conseil des droits de l’homme de l’ONU, par l’Assemblée générale des Nations Unies.

Dix pays ont voté pour l’exclusion de la Russie du Conseil des droits de l’homme siégeant à Genève, 24 se sont abstenus, neuf ont voté contre et onze n’ont tout simplement pas pris part au scrutin.

Pour les 52 pays africains membres : le Tchad, la Côte d’Ivoire, la RDC, les Comores et la Libye, le Liberia, le Malawi, Maurice, les Seychelles et la Sierra Leone ont voté pour l’exclusion de la Russie.

Les pays d’Afrique qui se sont abstenus lors du vote sont : le Cameroun, l’Égypte, l’Angola, le Kenya, le Niger, le Sénégal, le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Soudan, le Madagascar, le Ghana, la Guinée-Bissau, le Soudan du Sud, le Togo, la Tunisie, l’Ouganda, la Tanzanie, le Botswana, le Cap-Vert, l’Eswatini, la Gambie, le Lesotho, le Mozambique et la Namibie.

Les pays qui ont voté contre la suspension de la Russie sont l’Érythrée, la République centrafricaine, le Mali, l’Algérie, le Burundi, l’Éthiopie, le Congo, le Zimbabwe et le Gabon.

Pour info l’Érythrée était le seul pays africain qui avait déjà voté contre la condamnation de l’invasion russe, le 24 mars 2022. Quand au Gabon, il est passé du camp des « pour » au camp des « contre ».

Enfin, un nombre important de pays africains n’ont pas pris part au vote pour l’exclusion de la Russie, comme le Bénin, le Burkina Faso, Djibouti, la Mauritanie, le Maroc, la Guinée, le Rwanda, la Somalie, la Zambie, la Guinée équatoriale et São Tomé-et-Principe etc.

Pour dissiper tout malentendu sur le sens à donner à ces votes, un diplomate onusien tient enfin à préciser que le Conseil des droits de l’homme a été créé « en vertu d’une philosophie particulière » : celle de la coopération, et non plus de la confrontation, comme c’était le cas dans la précédente commission, dissoute en 2006 au profit de cette nouvelle instance plus collective. Le risque de ce vote, pour lui, est d’avoir fortement polarisé une institution qui avait le mérite, selon lui, d’être « moins bloquée » que le Conseil de sécurité.