Guinée-Bissau : L’opposition remet en cause la candidature d’Embalo et la légitimité du calendrier électoral

En Guinée-Bissau, l’annonce de la candidature du président Umaro Sissoco Embaló pour un second mandat suscite une vive réaction de l’opposition. Le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) considère cette démarche comme une tentative de prolonger son pouvoir au-delà des limites légales. D’après ses opposants, Embaló aurait toujours manifesté son intention de briguer un nouveau mandat, mais ils estiment que son autorité aurait dû prendre fin le 27 février 2025.
Cependant, une décision de la Cour suprême a repoussé cette échéance au 4 septembre, avant une élection présidentielle programmée le 30 novembre. Certains observateurs s’interrogent sur l’indépendance de cette institution, suggérant qu’Embalo exercerait une influence sur certaines instances judiciaires. Selon Domingos Simões Pereira, président du PAIGC, la décision de prolongation aurait été prise de manière peu transparente, avec la simple validation d’un magistrat dont l’impartialité est mise en doute par ses détracteurs.
Face à cette situation, l’opposition dénonce une manœuvre qui pourrait fragiliser la démocratie du pays. Elle exhorte la population et la communauté internationale à rester vigilantes quant au respect des principes constitutionnels. De son côté, le président Embaló, qui affirme agir dans la légalité, pourrait compter sur le soutien de ses alliés pour mener à bien sa campagne et légitimer son maintien au pouvoir.