Sénégal–Chine : entre l’héritage du sommet sino‑africain et la recherche d’une coopération gagnant‑gagnant - Actualités au Sénégal : Actualités, Politique, Sport, - SENEGAL24NEWS
22 avril 2025

Sénégal–Chine : entre l’héritage du sommet sino‑africain et la recherche d’une coopération gagnant‑gagnant

Dans le prolongement du dernier Forum sur la coopération sino‑africaine (FOCAC) organisé à Pékin en septembre 2024, le Sénégal poursuit le suivi des engagements pris par les deux parties afin de renforcer leur partenariat stratégique  . Lors de ce sommet co‑présidé par le président Bassirou Diomaye Faye et Xi Jinping, la Chine avait promis un soutien financier et technique considérable, notamment sous la forme d’investissements dans les infrastructures, l’énergie et la formation professionnelle  . Face à un contexte international marqué par des aspirations de développement accéléré, Dakar entend aujourd’hui traduire ces promesses en projets concrets et pérennes, tout en préservant son autonomie de décision.

Ce 15 avril, le président Faye a ainsi reçu Hu Chunhua, vice‑président de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), pour réaffirmer le calendrier de mise en œuvre des accords bilatéraux  . Cette rencontre, relayée par la Présidence du Sénégal, illustre l’importance accordée à la diplomatie de suivi, et fait suite à l’annonce d’un renforcement des coopérations dans les secteurs prioritaires définis lors du FOCAC  . Le vice‑président CCPPC a souligné l’engagement de Pékin à accompagner le Sénégal dans son programme de développement à l’horizon 2050, insistant sur la nécessité d’une coordination étroite entre les deux gouvernements  .

Pour le Sénégal, il s’agit désormais de positionner ce partenariat dans une logique gagnant‑gagnant, en veillant à ce que les apports chinois contribuent à la création de valeur locale et au transfert de compétences. L’accent est mis sur la construction d’infrastructures durables, la modernisation du secteur agricole via des technologies adaptées et le renforcement de la formation professionnelle, afin de maximiser l’impact socio‑économique des projets  . Parallèlement, Dakar doit diversifier ses partenariats pour éviter une dépendance exclusive, en maintenant un dialogue ouvert avec d’autres bailleurs traditionnels et de nouvelles puissances émergentes.

Enfin, la réussite de cette phase de coopération dépendra d’une gouvernance transparente et d’un suivi rigoureux des accords. Il conviendra d’établir des mécanismes d’évaluation partagée, associant la société civile et le secteur privé, pour garantir la bonne exécution des projets et l’optimisation des ressources publiques  . En affirmant sa capacité à négocier des partenariats équilibrés, le Sénégal pourra tirer pleinement parti de la dynamique sino‑africaine tout en consolidant son modèle de développement national.