Togo : l’UNIR domine largement les élections sénatoriales
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La Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Togo a dévoilé les résultats provisoires des élections sénatoriales du 15 février. Sans grande surprise, l’Union pour la République (UNIR), le parti du président Faure Gnassingbé, s’est imposée en raflant 34 des 41 sièges en jeu. Les sept sièges restants ont été attribués à diverses formations politiques et mouvements, dont l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), l’Union des forces de changement (UFC) et d’autres groupes représentatifs.
Toutefois, le scrutin a été marqué par l’absence de plusieurs partis de l’opposition, notamment l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et les Forces démocratiques pour la République (FDR), qui ont choisi de boycotter l’élection. Ces formations dénoncent un processus qu’elles jugent biaisé et estiment que la réforme constitutionnelle en cours vise à prolonger le pouvoir en place. Cette contestation alimente le climat politique déjà tendu dans le pays.
Dans ce contexte, certains observateurs s’interrogent sur l’impact de cette élection sur l’équilibre institutionnel du Togo. Avec un Sénat désormais largement acquis au parti présidentiel, la marge de manœuvre des opposants semble encore plus restreinte. Reste à voir si cette dynamique entraînera une mobilisation accrue de la société civile ou de nouvelles contestations politiques dans les mois à venir.